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MES DIX PROPOSITIONS SUR L’EDUCATION, RECHERCHE ET INNOVATION

Etat des lieux

Une des tares de la République, c’est l’abandon de l’école. Le père EKwa avait parlé de ‘’l’école trahie’’ et le Conseil Économique et Social dans son avis d’octobre 2016 affirme: ‘’que ce soit à l’EPSP (Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel) ou à l’ESU (Enseignement Supérieur et Universitaire), la baisse de la qualité crève les yeux chez ceux qui ont quelques repères nationaux d’hier, ou chez ceux qui font des comparaisons avec des standards au niveau international (régional ou même sous-régional)’’. L’état des lieux de l’éducation est amer. De programmes inadaptés au manque d’infrastructures, en passant par la faible qualification des enseignants et l’achat des points, y compris les ‘’points sexuellement transmissibles’’, l’éducation nationale au Congo a totalement perdu ses lettres de noblesse. 30% d’enfants ne terminent pas l’école primaire, ils abandonnent l’école entre la 1ère et la 2ème année, 20% entre le primaire et le secondaire. La part du budget de l’Etat affecté à l’éducation est très faible. la gratuité de l’enseignement inscrite dans la Constitution, matérialisée par le président sortant Tshisekedi en 2019,a échoué. Vous avez vu que les infrastructures ne sont pas construites C’est un problème sérieux qu’il ne faudrait pas inscrire dans la réthorique propagandiste. Ce n’est pas seulement la question de caractère pléthorique dans la salle des classe. C’est aussi une question des enseignants, comment ils sont payés. La scolarisation est très faible dans le milieu rural, surtout celle des filles. Il n’existe quasiment pas des centres d’excellence et la recherche scientifique et l’innovation ne sont plus la préoccupation des dirigeants actuels du pays. Et pourtant l’ingéniosité existe dans l’ADN du Congolais. Mes dix Propositions :
1. Organiser les états généraux de l’éducation nationale pour définir une nouvelle politique nationale de l’éducation; 2. Augmenter significativement la part de l’éducation nationale dans le budget de l’État pour atteindre au moins 50% du budget national; 3. Décréter l’école obligatoire et la vraie gratuite pour tous les enfants jusqu’à l’âge de 14 ans; 4. Engager le pays dans l’alphabétisation intensive des adultes et des jeunes non scolarisés (1.500.000 à 2.000.000 de personnes par an); 5. Améliorer et construire les infrastructures scolaires et universitaires. Une classe pour 25 enfants dans le primaire et secondaire et une institution d’enseignement supérieur ou universitaire par territoire selon les besoins spécifiques locaux; 6. Requalifier la politique générale de l’éducation nationale qui doit œuvrer pour une formation technique, professionnelle à côté d’une formation universitaire de qualité. 7. Développer un programme d’envoi de meilleurs élèves dans les meilleures universités du monde dont 70% dans les filières scientifiques et techniques; 8. Renforcer la réglementation sur les conditions d’ouverture et de fonctionnement des écoles et des universités. Tous les établissements d’enseignement qui ne remplissent pas les conditions fixées par la loi seront fermés; 9. Revaloriser la fonction enseignante et recycler périodiquement les enseignants. Le corps des inspecteurs sera valorisé; 10. Établir la règle ‘’Tolérance zéro’’ contre les antivaleurs dans l’éducation nationale. Lutter contre la corruption, lutter contre la fraude et la prostitution en milieu scolaire. Introduire un code de déontologie pour l’enseignant. Tout manquement sera sanctionné sévèrement et pourra entrainer la radiation à vie de l’enseignant.

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